
Ce que j’ai appris en me taisant un peu
Spoiler : le silence, c’est pas juste du vide. C’est un putain de sort.
Il y a des moments où j’ai plus envie de parler. Pas parce que j’ai plus rien à dire, mais parce que tout ce que je dirais serait du bruit de plus. De la magie diluée. De la parole jetée dans une mare déjà trouble.
Alors parfois, je me tais. Et là, dans ce creux, il se passe des trucs.
Bienvenue dans ce dernier article d’août. Celui qui ne promet rien. Qui n’invoque pas l’action. Qui ne t’incite pas à bouger. Celui qui t’invite juste à te taire avec moi. Et à écouter ce qu’il reste.
Le silence, ce n’est pas du vide. C’est un contenant sacré.
On vit dans une époque où on doit tout commenter, tout expliquer, tout justifier. Même notre spiritualité. Même notre repos. Même nos émotions.
Et pourtant :
Le silence, c’est l’endroit où ta vraie voix revient.
Pas celle qui performe, qui éduque, qui soigne ou qui vend. Mais celle qui vibre. Celle qui ressent. Celle qui chuchote en sourdine : "Tu n’as pas besoin d’en faire plus pour exister."
Le silence, c’est pas rien. C’est le moment où tu reviens à toi-même, sans témoin, sans public, sans masque.
Et c’est là que la magie crue revient.
Ce que j’ai vu en me taisant
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Que certaines personnes ne m’entendaient que quand je criais. Et que ça ne m’intéressait plus.
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Que j’avais confondu présence et productivité.
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Que mes guides parlaient plus fort dans les silences que dans les tirages.
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Que parfois, ne pas répondre, c’est répondre très fort.
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Que l’absence de contenu est parfois le contenu le plus puissant.
Tu vois, j’ai pas disparu. Je suis juste descendue plus profond. Et quand on plonge, on revient avec autre chose que du joli Instagram.
Ce que tu peux faire dans ton propre silence
🌑 Écouter ta voix brute
Pas ta voix sociale. Pas celle des stories. Celle du matin. Celle de la fatigue. Celle qui râle ou qui pleure. C’est elle ta messagère. C’est elle ta magie.
📓 Tenir un carnet sans obligation
Pas de journaling organisé. Juste une page vide. Et quand un truc vient, tu le poses. Pas pour qu’il soit lu. Pour qu’il soit entendu.
🔮 Ne pas faire de rituel pendant quelques jours
Oui, tu as bien lu. Ne rien faire. Laisser la magie se réorganiser toute seule. Voir ce qui reste quand t’arrêtes de tirer les cartes pour tout. Et observer le retour de ta puissance naturelle.
🕯 Allumer une bougie pour rien
Pas pour une intention. Juste pour créer un espace. Une respiration. Une présence. Regarder la flamme. Et la laisser te regarder.
Rituel muet : "Je me tiens dans le noir sans chercher la lumière"
Ce qu’il te faut :
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Une bougie noire ou blanche
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Un espace sans bruit (ou avec du silence naturel)
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Une phrase d’ancrage (au choix)
Ce que tu fais :
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Tu allumes la bougie. Tu ne dis rien.
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Tu t’assois. Tu restes. Tu respires. Tu ne guides rien. Tu observes ce qui vient.
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Quand tu te sens prête, tu dis doucement une phrase qui te vient. Ou tu restes dans le silence. Les deux sont magiques.
Exemples de phrases :
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"Je me retrouve."
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"Je n’ai rien à prouver."
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"Mon silence est mon sanctuaire."
Puis tu éteins la bougie. Et tu gardes en toi ce qui a vibré. Même si tu ne peux pas l’expliquer.
En conclusion : la puissance du retrait
Tu n’es pas obligée d’être visible tout le temps pour exister. Tu n’as pas besoin de te justifier pour ralentir. Tu peux disparaître pour mieux revenir. Ou ne jamais revenir de la même façon.
Et si on t’a dit que le silence était suspect… c’est parce qu’il est dangereusement puissant.
Alors garde le tien. Ou partage-le avec celles qui savent écouter.
Moi, je serai là. Dans l’ombre. À guetter la prochaine vérité qui viendra sans faire de bruit.
Rendez-vous en septembre. Ou pas. Le silence a ses propres règles.
— Lili Sélénée